La Normand’Epik VTT : un itinéraire d’envergure pour le tourisme vert
Sur 200 km entre Calvados, Orne et Manche, La Normand’Epik VTT relie bocages, cascades et forêts, positionnant la Normandie comme destination majeure du tourisme durable.
La Normand’Epik VTT est un nouveau parcours de 200 kilomètres lancé le 19 octobre 2025. Il traverse trois départements – Calvados, Orne et Manche – reliant le bocage virois, les cascades de Mortain et les reliefs de la Suisse normande. Pensé comme un itinéraire multi-jours, il cible à la fois les vététistes amateurs et les sportifs confirmés, avec une offre d’hébergements éco-labellisés et des étapes thématiques autour de la forêt, de la ruralité et du patrimoine naturel. Le projet vise 10 000 participants dès 2026 et 2 millions d’euros de retombées économiques locales. Il s’inscrit dans la stratégie régionale du tourisme vert et de la désaisonnalisation, soutenant la croissance des séjours actifs en automne et contribuant à la vitalité des zones rurales normandes.
Un projet structurant pour le tourisme sportif normand
Le lancement de La Normand’Epik VTT marque une nouvelle étape dans la diversification de l’offre touristique de la Normandie. Après plusieurs années de travail entre les Départements, les offices de tourisme et la Région, cet itinéraire a été conçu comme un trait d’union entre nature, sport et patrimoine. L’objectif : créer une expérience complète autour du vélo tout-terrain, accessible à un large public tout en répondant aux standards du tourisme durable.
La Fédération Française de Cyclisme, les comités départementaux et les acteurs du tourisme vert ont participé à la conception du tracé, mêlant chemins ruraux, voies forestières et pistes aménagées. Le parcours a nécessité la réhabilitation de 68 kilomètres de sentiers existants et la création de 24 kilomètres de nouvelles sections. Un balisage numérique via GPS et bornes interactives complète la signalétique physique, facilitant l’autonomie des vététistes.
Un parcours pensé pour l’endurance et la découverte
S’étalant sur 200 kilomètres, l’itinéraire peut être parcouru en 3 à 5 jours selon le niveau et le rythme des participants. Chaque tronçon offre une thématique propre :
- Étape 1 : Bocage virois, entre haies, vallons et hameaux typiques.
- Étape 2 : Forêts de Saint-Sever et du Mortainais, riches en biodiversité.
- Étape 3 : Cascades de Mortain, point culminant du parcours à 323 mètres d’altitude.
- Étape 4 : Suisse normande, alternant reliefs et panoramas sur l’Orne.
Cette gradation naturelle permet de varier les efforts et d’adapter les distances quotidiennes entre 35 et 70 kilomètres. Des points techniques et bornes de recharge pour VTT électriques jalonnent le circuit, témoignant d’une modernisation des infrastructures pour accompagner la mobilité douce.
Des hébergements éco-labellisés et un accueil local structuré
L’un des piliers du projet réside dans l’hébergement durable. Sur les 42 partenaires identifiés, 28 établissements – gîtes, campings, chambres d’hôtes et hôtels – ont obtenu ou visent un label environnemental (Clé Verte, Écolabel européen ou Accueil Vélo). Ces hébergements proposent des stations de lavage pour vélos, des menus à base de produits locaux et des outils de réparation.
Les villages étapes, tels que Vire Normandie, Mortain-Bocage, Condé-en-Normandie ou Pont-d’Ouilly, se sont dotés d’un réseau d’accueil structuré : consignes à bagages, service de transfert de matériel et boutiques spécialisées. Cette logistique vise à offrir une expérience fluide, proche de ce qui se pratique sur des itinéraires européens comme la GTJ (Grande Traversée du Jura) ou la Transvésubienne.

Un levier économique pour les territoires ruraux
Les prévisions tablent sur 10 000 vététistes en 2026, dont environ 40 % de visiteurs étrangers issus principalement de Belgique, du Royaume-Uni et d’Allemagne. L’impact économique attendu avoisine 2 millions d’euros par an, répartis entre hébergements, restauration, réparations, locations et dépenses annexes.
Selon l’Agence Normandie Tourisme, le panier moyen d’un cyclotouriste en itinérance s’élève à 150 euros par jour, contre 85 euros pour un visiteur à la journée. Les retombées ne concernent donc pas uniquement le secteur sportif, mais aussi l’artisanat, la gastronomie et les prestataires de services locaux.
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie régionale de revitalisation rurale : l’économie du vélo représente déjà plus de 500 emplois directs en Normandie, et le potentiel de croissance reste important avec l’essor des séjours actifs et de la mobilité douce.
Un projet inscrit dans la stratégie de tourisme durable
La Région Normandie a inscrit ce parcours dans son plan 2025-2027 « Territoires en mouvement ». Ce programme vise à encourager la désaisonnalisation du tourisme, en étendant la fréquentation au-delà des mois de juillet et août.
La Normand’Epik VTT s’intègre également dans le réseau des Grands Itinéraires Cyclables de France, en connexion future avec la Véloscénie (Paris–Mont-Saint-Michel) et la Vélo Francette. Cette interopérabilité permettra d’attirer une clientèle internationale déjà familiarisée avec le tourisme à vélo.
Sur le plan environnemental, les collectivités ont imposé une charte de respect des milieux naturels : aucun passage dans les zones Natura 2000, limitation des groupes à 15 personnes et gestion différenciée des déchets sur le parcours. Les organisateurs misent sur un modèle d’écotourisme responsable, où le sport devient vecteur de sensibilisation.
Une communication orientée vers les expériences immersives
La campagne de lancement s’appuie sur une identité forte : le nom « La Normand’Epik » évoque autant l’effort physique que la découverte émotionnelle des paysages. Le visuel, conçu par l’agence Leclercq & Associés, met en avant les reliefs de la Suisse normande et les jeux de lumière sur les vallées bocagères.
Un site web dédié centralise les réservations d’hébergements, les cartes interactives et les profils d’étapes. Les vidéos promotionnelles diffusées sur les réseaux sociaux montrent des vététistes traversant les forêts, franchissant les gués et découvrant les cascades, avec un accent sur la valorisation des paysages naturels plutôt que sur la performance sportive.
L’ambition est de positionner la Normandie dans le top 5 des destinations françaises de VTT itinérant, un segment en croissance annuelle de +18 % depuis 2021 selon l’Observatoire national du vélo.
Des retombées sociales et environnementales mesurables
Outre les effets économiques, le projet mise sur un impact social positif. Des partenariats ont été signés avec des associations locales d’insertion pour la maintenance des sentiers, la signalétique et la gestion des points de ravitaillement.
Un volet éducatif accompagne également le lancement : des écoles rurales participent à des programmes de découverte du VTT et de sensibilisation à la biodiversité, avec l’appui de Normandie Active Outdoor et de l’Office National des Forêts.
Sur le plan environnemental, des stations de recharge solaire pour VTT électriques sont installées à Mortain, Pont-d’Ouilly et Saint-Sever. L’entretien des chemins utilise des matériaux recyclés et des solutions de stabilisation non polluantes.
Les perspectives à moyen terme
À horizon 2027, le plan prévoit l’extension du réseau à 250 kilomètres, avec une branche vers le Mont-Saint-Michel et un autre vers Flers. Une application mobile intégrant la réalité augmentée permettra aux vététistes d’explorer les points d’intérêt géologiques, historiques ou faunistiques tout au long du parcours.
Les offices de tourisme anticipent une hausse de 20 % des séjours actifs en zones rurales, renforcée par la demande croissante d’expériences outdoor immersives. En parallèle, un événement annuel, la Normand’Epik Race, rassemblera professionnels et amateurs sur une version chronométrée du tracé, contribuant à la notoriété nationale du circuit.
Une dynamique qui dépasse le vélo
La Normand’Epik VTT ne se limite pas à un simple itinéraire sportif. Elle incarne une nouvelle approche du développement territorial par le plein air, conciliant performance économique, respect de l’environnement et valorisation du patrimoine. Ce projet illustre comment la mobilité douce peut revitaliser des territoires ruraux, attirer des clientèles nouvelles et prolonger la saison touristique au-delà de l’été.
Si les objectifs de fréquentation et de durabilité se confirment, la Normandie pourrait devenir un modèle pour d’autres régions françaises souhaitant allier sport, nature et économie locale dans une même trajectoire verte.
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