Le Vietnam dans les films
Explorez le Vietnam à travers 10 films et séries marquants qui racontent son histoire, sa culture et ses paysages authentiques.
Le Vietnam : une destination filmique à l’histoire dense
Le Vietnam, situé en Asie du Sud-Est, attire chaque année plus de 18 millions de visiteurs (chiffres 2019 avant pandémie). Ce pays, au climat tropical et aux paysages variés, propose un contraste entre rizières du delta du Mékong, reliefs calcaires de la baie d’Ha Long et urbanisme dense à Hô Chi Minh-Ville ou Hanoï. Son héritage historique, allant de l’époque impériale aux conflits contemporains, en fait un sujet d’intérêt pour le secteur cinématographique mondial.
En parallèle de son développement touristique, le Vietnam a souvent servi de cadre à des œuvres majeures du cinéma. Dès les années 1970, il devient un décor central pour de nombreux films traitant des guerres d’Indochine ou du Vietnam. Certains y ont été tournés partiellement sur place, d’autres ont reconstitué les décors ailleurs, mais tous ont contribué à fixer des représentations culturelles et historiques.
Au-delà des récits militaires, le pays est aussi le théâtre de drames sociaux, d’initiations personnelles et de récits contemporains. Le cinéma vietnamien local s’est également développé depuis les années 1990, avec une production moyenne de 20 à 30 films par an. Les réalisateurs vietnamiens contemporains participent aujourd’hui aux festivals internationaux, renforçant l’intérêt pour ce territoire comme sujet ou toile de fond cinématographique.
Dix films et séries majeurs situés au Vietnam
1. Apocalypse Now (Apocalypse Now) – Francis Ford Coppola – 1979
Ce film s’inspire librement du roman Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad, transposé dans le contexte de la guerre du Vietnam. L’histoire suit le capitaine Willard, envoyé dans la jungle pour éliminer un colonel devenu incontrôlable. Le Vietnam est présenté comme un lieu chaotique, dense et psychologiquement oppressant. Le tournage a principalement eu lieu aux Philippines pour des raisons logistiques, mais l’esthétique tropicale reste fidèle à celle du sud du Vietnam.
Le réalisateur Francis Ford Coppola, connu pour Le Parrain, a marqué le cinéma américain par sa capacité à explorer les conflits moraux. Apocalypse Now est considéré comme l’un de ses projets les plus ambitieux, avec un tournage qui a duré plus d’un an. Le film a coûté environ 27 millions de dollars à l’époque (soit environ 93 millions d’euros actuels ajustés pour l’inflation). Il s’agit d’une œuvre complexe, oscillant entre critique militaire et réflexion existentielle.


2. Platoon (Platoon) – Oliver Stone – 1986
Platoon suit Chris Taylor, jeune soldat américain plongé dans une unité en proie à la violence interne et à la brutalité du conflit vietnamien. Le Vietnam y est perçu à travers le regard d’un soldat perdu dans une guerre sans repères. Les conditions climatiques et la végétation sont recréées aux Philippines, mais les décors s’inspirent directement de la région centrale du Vietnam.
Oliver Stone, vétéran de cette guerre, livre ici un récit autobiographique. Il s’appuie sur ses souvenirs pour construire une narration réaliste, dépourvue d’héroïsme. Le film remporte l’Oscar du Meilleur Film et celui du Meilleur Réalisateur en 1987. Stone y développe un style brut, parfois documentaire, qui marquera aussi Né un 4 juillet et Entre ciel et terre.
3. L’Amant (The Lover) – Jean-Jacques Annaud – 1992
Adapté du roman de Marguerite Duras, ce film raconte la relation entre une adolescente française et un riche Chinois dans l’Indochine coloniale. Le décor vietnamien est essentiel : Saïgon, le delta du Mékong et les paysages de Cần Thơ sont filmés sur place. Le récit se déroule dans les années 1920, période marquée par la domination française sur l’Indochine.
Jean-Jacques Annaud est reconnu pour ses reconstitutions historiques détaillées, comme dans La Guerre du feu ou Sept ans au Tibet. Avec L’Amant, il combine narration intime et regard colonial critique. Le film, produit avec un budget de 30 millions d’euros, a rencontré un succès international, notamment en Asie et en Europe.


4. Indochine (Indochina) – Régis Wargnier – 1992
Ce drame historique suit une propriétaire de plantation française et une princesse vietnamienne adoptée, dans un contexte de montée du nationalisme local. Tourné au Vietnam, le film met en valeur la baie d’Ha Long, Hanoï et Hué. L’histoire couvre la période des années 1930 aux années 1950, avant la guerre d’Indépendance.
Régis Wargnier a reçu l’Oscar du Meilleur Film Étranger pour cette œuvre. Cinéaste attentif aux récits transnationaux, il s’intéresse souvent aux rapports entre cultures. Indochine est son film le plus connu, avec un casting international incluant Catherine Deneuve et Vincent Pérez. La production a mobilisé des moyens logistiques importants avec le soutien des autorités vietnamiennes.
5. La 317e Section (La 317e Section) – Pierre Schoendoerffer – 1965
Le film retrace la retraite d’une unité française durant la guerre d’Indochine en 1954. Le Vietnam est représenté avec rigueur documentaire, notamment dans la jungle du sud-est asiatique. Le réalisateur a tourné le film au Cambodge, frontalier, en respectant les conditions de l’époque pour plus de réalisme.
Pierre Schoendoerffer, lui-même ancien opérateur de guerre, est une figure majeure du cinéma militaire français. Son œuvre est centrée sur les conflits asiatiques et la décolonisation. Avec La Section Anderson ou Le Crabe-Tambour, il adopte une écriture visuelle sobre, fondée sur l’observation.


6. Entre ciel et terre (Heaven and Earth) – Oliver Stone – 1993
Ce film raconte l’histoire vraie de Le Ly Hayslip, villageoise vietnamienne confrontée à la guerre puis à l’exil aux États-Unis. Le film montre les campagnes vietnamiennes et les bouleversements sociaux des années 1960 à 1980. Le tournage s’est partiellement déroulé au Vietnam, avec des scènes à Hué et Da Nang.
Oliver Stone boucle ici sa trilogie vietnamienne avec un regard féminin et vietnamien. Contrairement à Platoon, cette œuvre adopte un ton introspectif. La musique de Kitarō et les scènes rurales renforcent le contraste entre l’Asie et l’Amérique. Stone y poursuit son travail sur la mémoire et la guerre.
7. The Vietnam War (The Vietnam War) – Ken Burns & Lynn Novick – 2017 (série documentaire)
Cette série documentaire en 10 épisodes explore en détail la guerre du Vietnam à travers des images d’archives et des témoignages. Le Vietnam y est montré sous plusieurs angles : militaire, social, culturel et géopolitique. Des séquences ont été filmées dans les rues d’Hanoï et dans des villages ruraux pour illustrer le propos.
Ken Burns est une référence du documentaire historique aux États-Unis. Son approche repose sur un travail d’archives et de narration avec voix off. Cette série a coûté plus de 25 millions d’euros et a nécessité plus de 10 ans de travail. Elle est aujourd’hui considérée comme une référence sur ce conflit.


8. Good Morning, Vietnam (Good Morning, Vietnam) – Barry Levinson – 1987
Robin Williams y incarne un animateur radio affecté à Saïgon en 1965. Le film mêle humour et critique de la censure militaire, tout en montrant les contrastes de la ville vietnamienne. Même si le tournage s’est déroulé en Thaïlande, le film restitue les tensions sociales présentes au Vietnam.
Barry Levinson est connu pour ses films sur la société américaine, comme Rain Man ou Sleepers. Ici, il explore la guerre sous un angle satirique. Le film a été un succès critique et commercial, avec plus de 120 millions d’euros de recettes mondiales. Robin Williams a été nommé aux Oscars pour sa performance.
9. La Femme sans tête (The White Silk Dress) – Luu Huynh – 2006
Ce drame vietnamien raconte l’histoire d’une famille pauvre pendant la guerre du Vietnam, centrée sur une robe en soie blanche, symbole d’espoir. Le film montre la vie quotidienne à Hanoï et dans les campagnes, loin des scènes de bataille. Le style visuel insiste sur la lumière et les décors naturels.
Luu Huynh est un réalisateur vietnamien qui traite souvent des thèmes sociaux et familiaux. Son style privilégie la mise en scène lente et l’attention aux détails. The White Silk Dress a été primé dans plusieurs festivals asiatiques. Il s’agit d’un film important dans le renouveau du cinéma vietnamien post-2000.


10. Le Temps des femmes (The Third Wife) – Ash Mayfair – 2018
Ce film suit une jeune épouse dans le nord du Vietnam rural à la fin du XIXe siècle. L’histoire aborde les traditions patriarcales, les conflits intérieurs et l’émancipation silencieuse. Le film a été tourné dans la province de Ninh Binh, région montagneuse du nord.
Ash Mayfair, née à Hô Chi Minh-Ville, s’est formée aux États-Unis. Elle signe ici un premier long-métrage remarqué pour son esthétique et son traitement subtil des normes sociales. The Third Wife a été présenté au Festival de Toronto. La réalisatrice continue à développer un cinéma vietnamien contemporain axé sur les questions de genre.
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