Partir à Koh Lanta : une île préservée loin du tourisme de masse
Koh Lanta en Thaïlande reste une île paisible et authentique, avec plages calmes, jungle dense et culture locale préservée. Une alternative à Phuket.
Une destination qui se mérite
Koh Lanta n’est pas une île facile d’accès, et c’est précisément ce qui la protège. Située dans la mer d’Andaman, elle n’est pas directement reliée aux grandes plateformes aéroportuaires. Pour l’atteindre, il faut d’abord un vol long-courrier vers Bangkok, suivi d’un vol intérieur vers Krabi ou Trang, puis un transfert par la route et le ferry. Ce parcours décourage une partie des voyageurs pressés, mais filtre efficacement le tourisme de masse.
L’île principale, Lanta Yai, mesure environ 30 kilomètres de long. Elle est bordée à l’ouest par une série de plages de sable fin, dont certaines s’étendent sur plusieurs kilomètres. À l’est, le relief est plus escarpé, avec des roches abruptes et peu d’accès baignade. Le centre de l’île est occupé par une forêt tropicale dense, difficile d’accès, mais qui abrite une faune encore abondante.
Contrairement à d’autres îles thaïlandaises comme Phuket ou Koh Phi Phi, Koh Lanta a conservé une relative discrétion. L’absence d’aéroport et la structure linéaire de l’île empêchent toute urbanisation excessive. Cette configuration géographique explique aussi pourquoi il est encore possible de s’y déplacer en toute tranquillité, sans embouteillages ni nuisances sonores.

Une ambiance locale lente et apaisée
Koh Lanta fait partie de la province de Krabi, une région du sud de la Thaïlande majoritairement musulmane. Cette donnée culturelle influence le rythme de vie local. Ici, le calme domine, et la consommation d’alcool reste discrète. Les commerces ferment tôt, et les grandes fêtes sont rares. Ce rythme lent séduit ceux qui cherchent à s’éloigner des plages festives et des bars à touristes.
L’île abrite environ 10 000 habitants, répartis dans quelques villages côtiers. Le plus connu est Kantiang Village, situé au sud-ouest. On y croise une population hétérogène : Thaïlandais, quelques familles d’origine chinoise et les Urak Lawoi, peuple autochtone également appelé « gitans de la mer ». Ils vivent traditionnellement de la pêche et conservent une organisation communautaire propre.
Jusqu’aux années 1980, l’île était pratiquement inconnue des circuits touristiques. L’électricité n’a été installée qu’en 1996. Les premiers voyageurs rapportaient des récits de plages désertes, de repas simples et de couchers de soleil silencieux. Depuis, les infrastructures ont évolué, mais une large partie de l’île conserve cette atmosphère détendue et non industrialisée.
Une offre touristique sobrement développée
Koh Lanta n’a pas échappé aux changements. Depuis une quinzaine d’années, l’île a vu apparaître une gamme variée de logements : cabanes de pêcheurs transformées, bungalows familiaux, petits hôtels de charme, parfois gérés par des expatriés européens. À Kantiang Beach, certaines parcelles ont été transformées en jardins paysagers, mais sans excès de béton.
L’île ne propose pas de clubs tout compris, de grands resorts internationaux ou de centres commerciaux. À la place, on trouve des restaurants de plage, des marchés de nuit modestes et quelques cafés indépendants. Le cocktail à la mode, comme l’Espresso Martini, y est disponible, mais reste une exception plutôt qu’une règle.
L’essor économique reste limité par la saisonnalité. De mai à octobre, la mousson rend la mer agitée et certaines structures ferment. Les commerces ouvrent donc surtout de novembre à avril, période sèche, avec un pic entre décembre et février.

Une nature encore vivante
L’atout principal de Koh Lanta réside dans sa biodiversité et la diversité de ses paysages. Le cœur de l’île est recouvert d’une jungle difficilement pénétrable. Peu de sentiers sont balisés. Pour s’y aventurer, il est conseillé de louer un deux-roues motorisé et de circuler sur la petite route qui traverse l’île du nord au sud.
Les amateurs de plongée trouveront leur intérêt dans les excursions vers les îlots environnants. L’un des plus réputés est Ko Haa, un ensemble de cinq formations calcaires issues d’un ancien volcan effondré. Le site propose une douzaine de spots sous-marins accessibles selon le niveau des plongeurs. Les rencontres fréquentes incluent des tortues, barracudas, raies pastenagues et parfois requins-léopards.
Koh Lanta possède aussi un parc national au sud de l’île, avec des sentiers côtiers peu fréquentés et un petit phare d’observation. La forêt y est dense et les macaques parfois envahissants. Il est recommandé de garder sacs et nourriture fermés.
Un équilibre fragile à préserver
L’identité de Koh Lanta repose sur une tension constante entre développement et conservation. Les habitants ont compris que leur cadre de vie représente une ressource économique, mais aussi un élément à ne pas altérer. Certains refusent encore de vendre leurs terrains. D’autres misent sur des hébergements à faible impact, sans climatisation ni construction bétonnée.
Mais les pressions extérieures augmentent. Le nombre de visiteurs ne cesse de croître. Les transferts par ferry depuis Krabi ou Koh Phi Phi sont désormais réguliers, et plusieurs compagnies proposent des trajets directs en speed boat. En haute saison, certaines plages deviennent plus fréquentées et les déchets en mer plus visibles.
Face à cela, quelques initiatives locales tentent de proposer un modèle plus durable : excursions limitant les groupes, plongée sans nourrissage, collecte de plastique, hébergements avec filtration des eaux usées. Ces efforts restent disparates, sans cadre institutionnel solide, mais ils témoignent d’une prise de conscience partielle du risque de dégradation.

Un séjour adapté aux voyageurs autonomes
Koh Lanta s’adresse à un public qui prépare lui-même son séjour. Il n’existe pas de circuit organisé type. Les réservations se font souvent directement auprès des établissements. L’île ne possède pas de transports en commun efficaces. La location d’un scooter ou d’une voiture est presque indispensable.
Les tarifs restent abordables pour un séjour thaïlandais. Une nuit en bungalow coûte entre 25 et 50 €, un plat local entre 3 et 5 €, la location d’un scooter autour de 6 à 8 € par jour. Pour les plongées, compter 30 à 50 € par sortie, équipement inclus.
Koh Lanta n’offre pas d’expériences spectaculaires ni de vie nocturne animée. Elle propose une pause lente, dans un environnement préservé. Ceux qui prennent le temps d’y rester plusieurs jours — voire deux semaines — découvrent peu à peu les nuances de son relief, de sa faune, de ses habitants. Cette île, bien qu’influencée par le tourisme, n’a pas encore perdu son caractère.
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