L’Europe en route vers un record historique du tourisme en 2025
L’Europe vise un nouveau sommet touristique en 2025, avec une contribution attendue de 1,7 billion d’euros, portée par l’innovation, la durabilité et de fortes croissances nationales.
En résumé
Le sommet WTTC qui s’est ouvert à Rome le 29 septembre souligne l’ambition européenne : le secteur du tourisme devrait générer 1,7 billion d’euros en 2025, dépassant les chiffres pré‑pandémie. Cette annonce conforte le rôle de l’Europe en tant que pôle mondial du voyage. L’Italie, dans son rôle d’hôte, met en avant l’innovation, la durabilité et la gestion de l’overtourism. Les projections montrent une croissance particulièrement forte en Espagne, en France et en Italie, ainsi qu’une forte progression dans les zones du Moyen‑Orient et d’Asie. Mais les défis techniques et structurels — infrastructures, régulation, adaptation environnementale — restent majeurs pour transformer cette dynamique en croissance durable.
Le contexte du sommet WTTC à Rome
Le 29 septembre, le World Travel & Tourism Council (WTTC) a lancé son 25ᵉ sommet mondial à Rome. L’événement a attiré ministres, dirigeants du secteur privé et experts internationaux pour débattre des enjeux du tourisme global. L’Italie, hôte, a voulu porter un message : l’Europe ne se contente pas d’être une destination, elle entend modeler le futur du tourisme. La Première ministre Giorgia Meloni a insisté sur le rôle de l’innovation numérique, des politiques de mobilité verte et des stratégies de tourisme durable face aux risques d’overtourism.
Durant l’ouverture, le WTTC a dévoilé ses projections pour 2025 : l’Europe devrait enregistrer une performance record, et le secteur mondial du voyage croître de façon soutenue, notamment en Asie et au Moyen‑Orient. Le sommet s’articule autour de trois axes : soutenabilité, digitalisation et gestion de la demande touristique, tout en favorisant les partenariats public‑privé dans l’aménagement des territoires.

Des prévisions ambitieuses, défi après record
Selon les données présentées par le WTTC, le secteur du voyage et tourisme soutiendra 371 millions d’emplois dans le monde en 2025 et contribuera à hauteur de 11,7 trillions de dollars (≈ 10,7 billion d’euros) au PIB mondial.
La région européenne se distingue : elle table sur 1,7 billion d’euros en contribution au PIB pour 2025 — un montant qui supplanterait la performance de 2019. Cette estimation a été relayée par les médias européens à l’ouverture du sommet.
En 2024, selon les statistiques WTTC, l’Europe apportait déjà près de 1,8 billion d’euros au PIB européen, représentant plus de 10 % de son économie, avec 24,6 millions d’emplois dans le secteur. Le rythme de croissance d’un an sur l’autre était de l’ordre de +4,7 %.
Les prévisions pour 2025 montrent une hausse de 11 % des dépenses des touristes internationaux en Europe, avec un total attendu de 838 milliards de dollars (≈ 760 à 770 milliards d’euros). L’Espagne est mise en lumière : ses recettes touristiques pourraient atteindre 113,2 milliards d’euros (+6 % par rapport à 2024), avec un nombre de visiteurs estimé à 98–100 millions. La demande pour la France est aussi appelée à croître, confirmant sa position de première destination mondiale.
Globalement, pour l’Union européenne, les projections du WTTC indiquent une contribution de 1,9 billion d’euros en 2025, soit 10,5 % du PIB de l’UE, avec 25,7 millions d’emplois dans le secteur (12 % des emplois de l’UE). Le secteur pourrait générer plus de 900 milliards d’euros de recettes fiscales à moyen terme.
Focus sur l’Europe : leviers et disparités nationales
Les moteurs de la croissance
Trois moteurs explicatifs ressortent :
- Réallocation des flux touristiques : la baisse anticipée de 7 % des dépenses touristiques aux États‑Unis redirige une partie de la demande vers l’Europe. Cela favorise les marchés européens proches.
- Investissements massifs en infrastructures : l’Italie a capté 11,4 milliards d’euros d’investissements en 2024, renforçant son attractivité.
- Innovation technologique et durabilité : les destinations qui adoptent la mobilité verte, l’intelligence artificielle pour la gestion de flux et des modèles de tourisme régénératif sont valorisées.
Des écarts entre pays
- Espagne : déjà forte, cette destination pourrait dépasser ses records avec 98–100 millions de visiteurs selon le WTTC.
- France : confirmation de son statut de destination la plus visitée au monde en 2024, avec des recettes supérieures à 246 milliards d’euros.
- Italie : profite du rayonnement du sommet à Rome pour renforcer la visibilité de ses hubs culturels et touristiques, notamment à Rome, Venise et Florence.
- Allemagne, Royaume‑Uni : restent des poids lourds, notamment en tourisme d’affaires et congrès.
- Destinations émergentes en Europe de l’Est ou Balkans : peuvent capter des flux secondaires, sous réserve d’améliorer infrastructures et services.
Mais ces disparités mettent en lumière deux enjeux critiques : les territoires saturés (grandes villes, littoraux) et les zones encore sous‑développées qui peinent à accueillir efficacement les visiteurs.
Le rôle clé du Moyen‑Orient et de l’Asie
Au-delà de l’Europe, les projections montrent que le Moyen‑Orient figure parmi les zones les plus dynamiques en 2025. Investissements dans les aéroports, les terminaux de croisières ou les hôtels de grande envergure sont en plein essor.
L’Asie revient en force, notamment la Chine : elle pourrait augmenter sa contribution de 22,7 % en 2025, ajoutant 260 milliards de dollars à son PIB touristique. Ces redéploiements renforcent la compétitivité mondiale de l’Europe : elle doit offrir un produit différencié en combinant culture, durabilité et efficacité logistique.
Les défis techniques et structurels à surmonter
Gestion de la saturation – l’overtourism
Les destinations les plus prisées subissent des pressions : congestion urbaine, pénurie de logis à prix raisonnables, stress sur les ressources hydriques et environnementales. Les autorités locales doivent mettre en place des plans de régulation, quotas d’accès, tarification différenciée ou redistribution des flux vers des territoires périphériques.
Capacité infrastructurelle
L’augmentation des flux exige des réseaux de transport (aéroports, trains à grande vitesse, mobilité locale) dimensionnés, une gestion fine des pics saisonniers, et une connectivité numérique poussée (réservation, flux en temps réel, guidage).
Réglementation & harmonisation
L’Union européenne doit simplifier la législation relative au tourisme : visas, autorisations, normes environnementales. Le WTTC réclame une harmonisation des cadres pour renforcer la compétitivité européenne face à d’autres régions plus souples.
Durabilité & résilience environnementale
Le secteur doit limiter son empreinte carbone, maîtriser ses émissions et préserver les écosystèmes sensibles. Les innovations doivent porter sur les énergies renouvelables, la mobilité propre, la rénovation durable des bâtiments touristiques, et un tourisme régénératif.
Inclusion territoriale
Il est essentiel que la croissance touristique profite à tous les territoires, pas seulement aux centres urbains et littoraux. Les zones rurales, les régions intérieures ou les territoires périphériques doivent recevoir des investissements adaptés pour absorber une part de la demande.

Perspectives et enjeux à surveiller
La projection de 1,7 billion d’euros pour l’Europe en 2025 est forte, mais sa réalisation dépendra de l’exécution politique, de la coordination régionale et de la capacité d’adaptation aux aléas (crises sanitaires, climatiques ou géopolitiques). Une attention particulière sera portée sur la répartition des flux, afin d’éviter une concentration excessive sur quelques destinations. Le rôle des technologies (IA, gestion des données, mobilité intelligente) sera central pour piloter la croissance touristique de façon optimale. Enfin, la crédibilité de l’Europe dans le tourisme mondial reposera sur sa capacité à allier attractivité culturelle et exigence écologique.
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